L’année 2015 a vu la production électrique des éoliennes terrestres faire un bon de 50% par rapport à l’année précédente et c’est un tiers de la consommation électrique qui est désormais couverte par les énergies renouvelables.
Fermetures progressives des centrales nucléaires
En effet, au début des années 90, le gouvernement allemand décide de progressivement mettre un
terme à l’électricité issue du nucléaire. L’accident de Fukushima va renforcer le développement des énergies renouvelables, alors fortement subventionnées. Toutefois, l’enthousiasme doit être tempéré car le niveau des subventions pèse sur les factures des consommateurs et l’Allemagne fait tourner à plein régime ses centrales à charbon.
La production des énergies renouvelables est d’abord le fait des éoliennes terrestres soutenues par les vents qui ont beaucoup soufflé l’année dernière.
Une sur-représentation de l’électricité au détriment du chauffage et des transports
Toutefois, le directeur de la fédération BEE (Bundesverband Erneuerbar Energie- Fédération des Energies Renouvelables), Hermann Falk, regrette que la transition énergétique se concentre presque exclusivement sur la production d’électricité, au détriment du chauffage et d’une politique de transports moins polluante.
De plus, le gouvernement allemand diminue progressivement les subventions au secteur, afin qu’il trouve sa place naturelle sur le marché de l’énergie. La conséquence est la diminution des investissements liés à de nouvelles installations d’éoliennes.
Un bilan contrasté
Si le développement des énergies renouvelables est indéniable en Allemagne, la transition énergétique sera sans doute plus longue que prévu. L’attachement de Berlin à ses centrales à charbon ralentit leur fermeture et hypothèque l’atteinte des objectifs d’une réduction d’émissions de CO2 de 40% par rapport à 1990.