Le 27 juillet dernier, le ministre de l’Environnement et de l’Ecologie a présenté en conseil des ministres un projet d’ordonnance encadrant l’autoconsommation d’électricité.
L’autoconsommation d’électricité
La nature même de l’autoconsommation est précisée. Elle permet à un producteur et consommateur ou à un groupe de producteurs de consommer leur propre électricité alors que jusqu’à présent, la production d’électricité était réinjecté dans les réseaux.
Toutes les technologies renouvelables sont acceptées : photovoltaïque, hydroélectricité, éolien… L’installation est directement raccordée au réseau domestique. Lorsque la production d’électricité est insuffisante, le réseau domestique reprend l’électricité sur le réseau public.
La recherche d’une tarification adaptée
Si les gestionnaires de réseaux doivent s’engager à faciliter les pratiques d’autoconsommation, la Commission de régulation de l’énergie devra réfléchir à une tarification adaptée afin de tenir compte de la réduction des coûts d’installation des réseaux.
Parallèlement, des appels d’offres vont être lancés, notamment dans le cadre d’installations d’autoconsommation et pour l’ensemble des centrales produisant plus de 500 kWc à partir de 2017 et 2018. Pour les centrales dont la puissance est comprise entre 100 et 500 kWc, le prix devrait être fixe et garanti par EDF Obligation d’Achat.
Les appels d’offres concernent enfin également les installations sur les bâtiments industriels et les entreprises en générales.
Toutefois, si cette nouvelle pratique qui toucherait à l’heure actuelle moins de 20 000 foyers en France, devrait se développer suite à cette ordonnance, elle reste plus intéressante pour les professionnels que pour les particuliers. Rien n’indique en effet qu’elle permette de faire des économies car les équipements restent encore très chers, à moins que ne se développent des solutions de partage dans des co-propriétés ou entre voisins.