Syd Kitson, promoteur à la fibre écologique
En 2017, les premières maisons devraient sortir de terre après plus de dix ans d’efforts, depuis l’achat des premiers terrains par l’ancien footballeur américain, Syd Kitson et les premiers coups de pelleteuse. Cet ancien attaquant des Green Bay Packers et des Dallas Cow Boys dans les années 80, s’est reconverti dans l’immobilier en Floride.
En 2007, il décide de créer la première ville solaire du pays. Il achète 370 km2 de terre, à la famille Babcock, puis en revend 295 km ² à l’État de Floride pour transformer les terres en réserve naturelle, d’abord pour faire taire les critiques des écologistes locaux, ensuite pour préserver la qualité générale du lieu. Afin de réduire le coût de production de l’électricité solaire qui doit alimenter la ville, Syd Kitson donne 179 hectares de terrain à la compagnie d’électricité Florida Power and Light (FPL). La ferme de 75 mégawatts produira de quoi alimenter 21 000 foyers. Mais la ferme solaire n’alimentera pas directement la ville. L’électricité produite sera injectée dans les réseaux de la FPL.
Une ville écologique
Le projet de ville solaire est un projet urbain plus large que celui d’une ville simplement alimentée par l’énergie solaire. Le cadre de vie a été pensé pour être agréable : le lieu choisi est superbe et l’enjeu immédiat pour le promoteur est de conserver la beauté et la qualité de l’environnement, d’où la création de la réserve naturelle. La ville est bordée d’eau, les maisons sont en bord ou à proximité de lacs afin que les habitants s’adonnent à des sports aquatiques. L’ensemble de la ville a été imaginée pour qu’il y fasse bon vivre : une architecture d’après-guerre typique de la région, des quartiers organisés pour y faciliter les liens sociaux et intergénérationnels, un quartier de boutiques et de restaurants, et des « technologies écologiques » pour faciliter la vie des habitants. Les maisons sont connectées, mais si les nouveaux propriétaires ne veulent pas d’objet connecté, le promoteur s’adapte.
Babcock Ranch doit pouvoir accueillir 50 000 personnes et déjà un peu plus de 1000 logements devraient sortir cette année. Il faudra compter entre 200 000 et 800 000 dollars pour devenir l’un des premiers habitants à vivre dans la première ville alimentée exclusivement par le solaire.